Soukyuu No Fafner – Dead Agressor (2004) de Nobuyoshi HIBARA |
Soleil radieux, plages dorées, nature foisonnante ... l'archipel de Tatsumiya semble l'endroit typique où il fait bon vivre. Et ce n'est pas les vies doucereuses menées par les nombreux adolescents y résidant qui irait en sens inverse. Ici, pas de rivalités scolaires mais une musique naïve qui accompagne des visages souriants aux grands yeux clairs. Soukyuu no Fafner ne serait-il qu'un énième shôjo (manga ou japanime destiné aux filles) fantaisiste et immature ? Ca serait dans l'ordre des choses, s'il n'y avait eu cette séquence pré-générique qui tranche radicalement avec ce contexte. |
Ainsi se clôt un premier épisode fort bien écrit tant il arrive à insuffler un puissant dynamisme et une bonne densité dans le récit. Autant dire qu'avec une telle amorce, cette nouvelle robotto-anime s'annonce prometteuse. Mais pour être franc, toute la série n'est pas du même ressort dramatique, à cause notamment d'un scénario qui dévoile quelques lacunes. |
Mais à vrai dire, de ce contexte géopolitique, les enfants de Tatsumiya n'en savaient rien avant cette fameuse première attaque de Festum. Le récit privilégiant l'identification aux personnages, la description du monde extérieur est ainsi finement distillée au compte-gouttes. Certes, la lenteur avec laquelle est entreprise cette description pourra irriter les plus impatients autant qu'elle tiendra en haleine beaucoup d'autres d'entre nous. Et, même si au final beaucoup de zones d'ombres subsistent (notamment sur l'origine des Festums), ce contexte est la plus grande originalité du scénario. |
Un chara-design soignée que l'on appréciera d'autant plus que l'animation le lui rend bien. Tant dans les expressions faciales que dans les combats de mechas, le studio Xebec a mis les bouchées doubles et il n'est quasiment jamais à déplorer une déficience quelconque dans cette mise en image fluide et très convaincante. Certes, certains épisodes sont un peu calmes et l'animation y est ainsi limitée. Mais l'épisode double qui conclut la série de façon spectaculaire ne laissera plus douter quant au travail qui a été effectué, et ne ratera pas non plus de mettre en avant les talents de Nobuyoshi Habara, réalisateur de la série. Le tout supporté par une bande-son orchestrale de Saito Tsuneyoshi, toujours très dynamique et mouvementée et évitant les facilités et les redondances. Enfin, puisqu'ils occupent une place prioritaire tout au long de la série, n'oublions pas les superbes méchas réalisés par Naohiro Washio aux formes un brin abruptes (voire « réalistes ») et pourtant tellement ... classe ! Salaryman N.B. : Les droits de cette série n'ont pas encore été achetés pour la France, alors profitez-en pour la télécharger légalement (http://www.anime-torrent.net) ! |
Soukyuu No Fafner – Dead Agressor Studio : Xebec ( Martian Sucessor Nadesico , Shaman King , Megaman NT , Erementar Gerad ...) Réalisateur : Nobuyoshi HIBARA ( D.N.Angel , …) Character Designer : Hisashi HIRAI ( Gundam Seed, Gundam Seed Destiny , s-CRY-ed ...) Mechanical Designer : Naohiro WASHIO ( Stellvia of the Universe ...) Musique : Tsuneyoshi SAITO ( Tide-Line Blue , XXXHolic …) Nombres d'épisodes : 26 x 26 min. |