LE NAVET DE FEVRIER 2006 |
« En 3000 après Jésus Christ, la Terre, autrefois berceau de l'Humanité est depuis 1000 ans sous la coupe des cruels envahisseurs de la planète Psychlo. Comme ils l'ont fait sur d'innombrables planètes, dans toutes les galaxies, les Psychlos extraient des métaux terrestres et les téléportent sur leur planète d'origine. L'or est le plus rare et le plus précieux de tous les métaux. L'Humanité, sur le déclin, doit se battre pour survivre. Caché dans des abris, dans des zones irradiées, elle est au bord de l'extinction ... »
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Mais là aussi, l'idée de bâtir un contexte post-apocalyptique pour y expliquer de quelle façon une tyrannie tentaculaire chavire du jour au lendemain n'est pas moins à la base d'une multitude de films renommés tel que Star Wars ou Dune. Mais là où pour ces derniers, un tel scénario exprime une dimension politique d'une façon plus ou moins explicite, ici on a plus a faire à un récit prophétique qui se paie la prétention de s'imposer comme anticipation ...
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Ce surhomme, c'est Johnny, qui, après la mort de son père tué par ses dits démons (enfin c'est ce qui nous est raconté à l'emporte-pièce derrière la cravatte) décide de quitter sa tribu natale à la recherche de nourriture pour celle-ci. Sur son chemin, il rencontrera d'autres humains qui lui en apprendront plus sur le monde de l'an 3000 et ses mythologies à propos d'une civilisation humaine avancée réduite en esclavage par les démons Psychlos après le départ de supposés dieux, dégouté de l'orgueil de cette Humanité d'antan. |
Mais revenons justement à ce brave Johnny et à son périple qui croisera bien rapidement la route des Psychlos, et notamment celle de Terl, le chef de la sécurité de la Terre. Mais le pauvre Terl, il lui en arrive bien également des misères ! |
Plus effarant qu'effrayant donc, on finit par même plus se demander pourquoi ceux-ci s'enterrinent à garder les humains en captivité plutôt que des les exterminer une bonne fois pour toute, d'autant qu'ils considèrenet ceux-ci comme des animaux. Des vestiges de la convention de Genêve sans doute ... |
En réalité, ce dernier a identifié un nouveau gismement d'or et compte bien l'exploiter à son propre compte. Seul problème, la zone est irradié et les psychlos, il supportent ça encore moins que les humains. Pas de chance. L'idée ? Eduquer des humains à l'art du forage pour extraire le précieux métaux, et faire accuser quelqu'un d'autre de l'éducation scandaleuse des humains. Ainsi, les chantages et autres pratiques douteuses irront bon train au cours du récit, au point d'en perdre le spectateur dans cette histoire dont il en a de toute façon plus rien à foutre. |
Toutefois, n'allons pas jusqu'aux détails du dénouement mais autant vous prévenir tout de suite, écrire une fin aussi peu crédible, ça tient du navet de compétion !! Et ce sans parler de la réalisation. Déjà médiocre tout au long du film avec ses désaxés nauséux et ses raccords alléatoires, la mise en image de l'attaque finale n'arrive pas une seule seconde à nous faire comprendre la mise en place du plan d'action qui nous a pourtant été expliqué auparavant, et ce parce que le réalisateur est incapable d'articuler deux séquences différentes entre elles. Ce dernier, répondant au doux nom de Roger Christian est sans soute l'un des plus piètres représentants du septième art et Battlefield Earth en est sûrement le meilleur exemple. De toute façon, il nous serait difficile de le constater pour nous français car tous distributeurs de notre cher pays nous a épargné le droit de diffuser les trois autres films de cet énergumène. |
Quoi de plus normal après tout ? Les américains eux-même tendent à renier leur compatriote. En effet, suite à Battlefield Earth, Roger Christian n'a réalisé qu'un seul film, en 2004, et ce au service d'une production ... indienne !!! Cependant, n'oublions pas que ce monsieur a quand même officié en tant que réalisateur de la seconde équipe de La Menace Fantôme (1999) ... ça expliquerait la médiocrité de cet épisode ! |
Salaryman |
N.B.1 : Battlefield Earth est un film couronné de récompenses !! En effet, en l'an 2000, l'académie des Razzie (les Oscars du navet) a décerné pas moins de 7 prix à ce film (record absolu depuis la création de ce palmarès) : pire acteur (John Travolta), pire réalisateur ( Roger Christian), pire image (Elie Samaha, Jonathan D. Krane, John Travolta), pire duo (John Travolta et quiconque apparaissant à ses côtés à l'image), pire scénario ( Corey Mandell, J. David Shapiro), pire second rôle masculin (Barry pepper) et pire second rôle féminin (Kelly Preston) sans oublier une nomination de Forest Whitaker pour le pire second rôle masculin. En 2005, cette même académie a élu ce film pire oeuvre dramatique des 25 dernières années ! Enfin n'oublions pas non plus la Dallas Forth Worth Film Critics Association Awards qui a élu Battlefield Earth pire film de l'année en 2001. |
N.B.2 : Je sens que je vais créer un temple à la gloire de Uwe Boll (réalisateur d' House of the Dead , Alone in the Dark , Bloodrayne ...) pour qu'il puisse continuer à réaliser des films. A votre bon coeur monsieur dame !! |
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